A new year is rising on the horizon|Une nouvelle année se lève à l’horizon |Հորիզոնէն նոր տարի մը ծագեցաւ
Snowflakes|Flocons de neige |Փաթիլներ
It was raining|Il pleuvait |Կ’ անձրեւէր
In the temple of athena|Dans le temple d’athéna |Աթենասի մեհեանին մէջ
The boat|Le prestidigitateur |Մակոյկը
Magician|Le prestidigitateur |Ձեռնածու
Bird soul|Âme d’oiseau |Թռչնահոգի
Drops|Souhait |Կաթիլներ
Evil things|Méchantes choses |Չար բաներ
Hello|Bonjour |Բարեւ
Chestnut poem|Poème marron |Շագանակաւոր քերթուած
No|Non |Ոչ
Christmas tree|L’arbre de noël |Կաղանդի ծառ մը
BIRD SOUL
The Armenian Poet in Songs
Le Poete Armenien en Chansons
Music by Berge Turabian.
Arrangement by Tigran Nanian.
Vocals by Berge Turabian & Anahit Sharian
Piano, keyboards & programming: Tigran Nanian
Acoustic guitar, electric guitar Toni Marcondes
Drums, percussions: James Russo
Bass, double bass: Emil Harutiunov
Cello: Susan Gray
Flute: Michelle Thomas
Trumpet: David Gune
Acoustic guitar: Berge Turabian
Recorded by Arman Avetissian at VEM Studio, Yereven Armenia
Mixed by Arman Avetissian & Tigran Nanian
Mastered by Europadisk, New York
(www.europadisk.com)
French and English translations by Berge Turabian.
Over a decade ago, the Tekeyan Cultural Association was sponsoring a literary event dedicated to Zahrad. I took part in it and performed my musical adaptation of his “Christmas tree”.
Later on, this song, as well as Khrakhuni’s “The Magician” were included in my album Hayeren, a selection of songs based on the lyrics of Eastern and Western Armenian poets.
A year ago, the New York Chapter of the Essayan-Getronagan Alumni Organization, in celebration of its anniversary, had organized a series of cultural events honoring the prominent poets from Constantinople: Zahrad, Khrakhuni and the writer, editor and literary critic R. Haddejian. At the closing of the ceremony, I performed three songs for each poet, specifically written for that occasion. Both the audience and the honorees received them warmly, and I decided to give them a chance to live beyond the span of a one-day event. Encouraged by the poets themselves, and especially by Mr. Haddejian, I planned, wrote and completed this album of selected songs on the lyrics of “Bolsahai” poets.
...We first heard the name of Zahrad in early 70s. His poetic characters quickly became integrated with our daily lives. His “Kiko” became a friend. Soon after, another name became familiar in Armenia - poet Zareh Khrakhuni. We were immediately influenced by his poetic symbols. And finally, Ikna Sariaslan emerged, a young man from our generation, practicing medicine and writing poetry. “Lo” was so magnetic that we wouldn’t address our loved ones by any other name.
In those days, it never occurred to us to wonder how these poets, living in the Diaspora were able to achieve such a genuine quality of poetry. We knew little about the Diaspora. Now that I have become, for the second time in my life, a diasporan, I ask myself this question again and again, and strive to understand this phenomenon:—how in an alien world, one becomes a true Armenian intellectual, a humble master of the Armenian language, of its art and poetry and how he manages to preserve his integrity and to keep on going full of dedication and vision.
It is with this feeling of tremendous respect and amazement for their achievements, that I bow before them and sing these songs.
Berge Turabian,
New York, 2003
[in French]
Il y a une dizaine d’années, l’association culturelle Tékéyan parrainait des rencontres littéraires consacrées à Zahrad. J’y avais participé et j’y avais joué mon adaptation musicale de son “Arbre de Noël”.
Plus tard, cette chanson ainsi que “Le Magicien” de Khrakhuni furent inclus dans mon album “Hayeren”, une sélection de chansons d’après les paroles de poètes arméniens orientaux et occidentaux.
L’année dernière, la section new-yorkaise de l’Essayan-Getronagan Alumni Organization avait organisé, à l’occasion de l’anniversaire de sa fondation, une série d’événements culturels honorant les plus éminents poètes de Constantinople:
Zahrad, Khrakhuni ainsi que l’écrivain, éditeur et critique littéraire R. Haddejian. Lors de la clôture de la cérémonie, j’ai joué trois chansons de chacun des poètes spécialement écrites pour cette occasion. C’est avec chaleur qu’elles furent accueillies par le public comme par les invités, et j’ai décidé de leur donner une chance de vivre plus longtemps qu’une seule représentation. Encouragé par les poètes eux-mêmes et particulièrement par R. Haddejian, j’ai organisé, écrit et achevé ce florilège de chansons d’après les paroles des poètes “Bolsahaï”.
... Nous avons entendu prononcer le nom de Zahrad pour la première fois au début des années 70. Ses personnages poétiques ont rapidement fait partie de nos vies quotidiennes. Son “Kiko” est devenu un ami. Peu après, un autre nom est devenu familier en Arménie, celui du poète Zareh Khrakhuni. Nous fument immédiatement influencés par ses symboles poétiques. Et enfin est apparu un jeune homme de notre génération, à la fois médecin et poète : Ikna Sariaslan. “Lo” exerça une telle fascination que nous ne pourrions plus appeler ceux qu’on aime d’un autre nom.
A cette époque, il ne nous venait jamais à l’esprit de nous demander comment ces poètes, vivant dans la diaspora, avaient bien pu donner naissance à une poésie d’une telle qualité. Nous en savions peu sur la diaspora. Maintenant que je suis moimême devenu, pour la deuxième fois de ma vie, un membre de la diaspora, je me pose sans cesse la question, et je m’efforce de comprendre le phénomène : comment dans un autre monde (dans un pays étranger) peut-on devenir un véritable intellectuel arménien, un humble serviteur de la langue arménienne, de son art et de sa poésie ? comment peut-on préserver son intégrité et perpétuer son dévouement et son idéal ?
C’est avec ce sentiment de profond respect et d’admiration pour leurs oeuvres que je m’incline devant eux et chante ces chansons.
…Words, melody, message…
Berge Turabian’s three loves
Berge Turabian is truly a modern-day minstrel, a bard who sings to tell a story and to impart a message. Many singers have only vaguely thematic songs ansd melodies to offer, but Berge’s songs contain a clear, powerfully resonating message. Berge sings not just for the sake of making music but to convey to us the beauty of the word entwined with beauty of the melody.
One must say that Berge’s art is exceptionally pleasurable, both the song and the accompanying musical arrangement. His melodies are unique, beautiful and contagious. Berge is unquestionably a master of the melody. He is perhaps one of the few whose songs can be listened to again and again; they inspire you; you want it to go on and on. He knows how to stir our emotions, to give us shudders of pleasure without the facile conventions of popular song.
Yet Berge is not in love with melody alone—he is enamoured of poetry and in particular of the Armenian language. He has nurtured these three loves in his heart from a very early age and created an art form in which the poetry and the song become inseparable. He does not just use the poetry to his own ends but, through a song, he gives it a new life in which to reach its audience. And unlike other performers who tend to obscure the most beautiful verses in music, making them unintelligible, Berge interprets and delivers his songs with the perfect clarity of a bard.
[in French]
Mots, mélodie, message…
Les trois amours de Berge Turabian
Berge Turabian est un véritable troubadour des temps modernes, un barde dont le chant raconte des histoires et délivre des messages. Tandis que la plupart des chanteurs se contentent de mélodies aux paroles inintelligibles, Berge possède ce sens du mot juste qui résonne avec vigueur. Ce n’est pas pour le simple plaisir de faire de la musique que Berge chante mais pour transmettre cette beauté des mots mêlés aux sons les plus beaux.
Son art est exceptionnel à la fois par la chanson et par l’accompagnement musical. Ses mélodies sont uniques et inoubliables. Berge est incontestablement un maître de la mélodie. Il est peut-être l’un des rares dont les chansons peuvent être sans cesse réécoutées jusqu’àvous inspirer et vous contraindre à les écouter encore. Il sait à la fois nous émouvoir et nous communiquer ces frissons de plaisir sans sacrifier à la mode des chansons de variété.
Toutefois, ce n’est pas de la mélodie seule dont Berge est amoureux, mais également de la poésie des mots, et particulièrement de la langue arménienne. Il a toujours su nourrir en son coeur ces amours pour créer cet art où les mots sont inséparables de la forme musicale. Ce n’est pas pour lui seul qu’il aime la poésie, mais pour lui donner une nouvelle vie auprès du public. Et à la différence de ceux qu diluent les vers dans les sons, Berge interprète ses chansons avec la perfection du barde.