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1916
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TO A CHANCE PASSERBY
The two of us, the two of us, in this world with no return,
Live, exist, wherever we go - the destination is the same.
Stop, traveler, wait, let's look at each other, stay there,
stand.
Maybe we'll smile all of a sudden, as we recognize an unknown
friend.
Stop. Stop. Where are you rushing, where are you running
so fast?
Look closely, perhaps you will find the fire of a golden smile
in my eyes.
Aren't you glad that we both lived and met each other in
this world?
Stop, don’t go away, like an unreturning one-way road.
I too will go on, lonely and sad, down the endless path of
dreams
Which this evening you have followed blindly and disappeared
in the mist.
You passed by, you didn't look and disappeared in the haze,
But I will forever remember your unfamiliar, unknown face.
I will remember that somebody crossed my wandering path.
A chance passerby. It was evening, it was evening, misty and
sad.
1916
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À UN PASSANT DE HASARD
Tous les deux, tous les deux, dans ce monde sans retour,
Nous vivons, nous existons – notre ailleurs est le même.
Arrête-toi, passant. Arrête-toi. Regardons-nous,
l'un l'autre,
A travers nos sourires peut-être reconnaîtrons-nous
un ami inconnu.
Arrête! Arrête! Où cours-tu ? Où
vas-tu dans ta hâte?
Peut-être trouveras-tu dans mes yeux le feu d'un sourire
d'or.
N'es-tu pas heureux que nous vivions et que nous nous soyons
rencontrés.
Où passes-tu sans retour, sur ce chemin sans espoir
de retour?
Je passerai moi aussi tout seul, triste, et je suivrai mon
infini
Chemin de rêve, que toi aussi, ce soir, aveuglément
tu as suivi.
Tu l’as suivi aveuglément, tu t’es éloigné
dans la brume.
Et je me rappellerai longtemps ton visage distant et inconnu.
Je me rappellerai comme un souvenir que dans mon errance,
Quelqu’un m'a croisé dans la brume, il faisait
noir, il faisait soir.
1916
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